Je suis originaire d’une famille de viticulteurs dans le sud de la France et je dois dire que mon nom de famille pourrait difficilement faire plus référence à cela. En effet mon nom « Barral » vient du mot « baral » qui en patois local désignait une petite barrique de vin que les vignerons prenaient à la vigne pour le petit-déjeuner ! Voici la définition de ce fameux « baral » trouvée dans le « Nouveau cours complet d’agriculture théorique et pratique » publié en 1809 par François Rozier : « BARAL BARIL BARILLE BARRIQUE : Vases de différentes capacités dans lesquels on met du vin ou autres liqueurs. Il en sera fait mention au mot générique TONNEAU ». La journaliste britannique Rosemary George en parle dans son ouvrage de référence « The Wines of the South of France« .
Ces petits fûts étaient de contenance variable : 49 à 50 L dans l’Ardèche, l’Isère et le Vaucluse, 26 L à Carpentras et à Orange ; 45,5 L dans le Gard ; 32 à 34 L dans les Hautes Alpes (source : abcduvin.com).
Dans la vallée du Rhône, avant le changement d’unités de mesure après la révolution française, un « barral » désignait aussi une unité de mesure. On retrouve en effet sur des documents historiques que c’était non pas des hectolitres mais des « barraux » qui se négociaient à l’époque (voir ci-dessous). Un « barral » équivalait à une cinquantaine de litres de vin, avec quelques variations d’un lieu à un autre.

C’est par ailleurs dans le département de l’Hérault, où je suis née, que le nom « Barral » est le plus fréquent. Ce département à lui seul représente 20% des naissances associées à ce nom.